mercredi 16 avril 2008

La pile qui dure longtemps, longtemps…

En instance de lecture, mais déjà feuilletés, palpés, humés, ouverts au hasard des doigts, quelques lives en plus sur le magma de chevet: L'or des fous, de Rob Schultheis, sous-titré "Vies, amours et mésaventures au pays des Fours Corners", un bouquin éminemment sympathique par un type dont le FBI puis les Talibans ont voulu la tête, et qui brosse un tableau de Telluride, cette ville minière du Colorado dont Pynchon brosse un tableau pour le moins contrasté dans Face au Jour et qui aujourd'hui est un "resort" pour skieurs fortunés. C'est traduit par l'impeccable Marc Amfreville et publié par Gallmeister (l'éditeur de – bientôt – Viken Berberian). Il y aussi le nouveau Pierre Senges, Fragments de Lichtenberg, qui, où qu'on l'ouvre, donne le tournis et des envies d'écrire ou de lire, un bon signe en général (et c'est chez Verticales). Citation: "Lichtenberg hibernant:" – moi, ça me suffit, j'ai déjà la fringale. Un auteur prometteur à lire: Lutz Bassmann, qui sort chez Verdier, dans la collection deleuzoïde des Ruffle Brothers (Chaoïd), un épatant Avec les moines soldats accompagné d'un superbe Haikus de prison. La liste des livres du même auteur nous apprend que Antoine Volodine, pour notre plus grand plaisir, souffre de bilocation exotique. On ne va pas se plaindre. Enfin, déjà entamé et sentant le soufre cruel des guerres iniques, l'assez stupéfiant nouveau livre de Nicholson Baker, Human Smoke, somme compilatoire de la bassesse des grands gouvernants, litanie de bombardements, mise en fragments impeccables et accusatoires, "j'accuse" citationnel qui rappelle que l'histoire c'est la mémoire, les archives, et que la propagande aura toujours en face d'elle la littérature. Enfin, ultime dessert, on a découvert (à la très chouette librairie le Comptoir des Mots, 75020) quatre livres assez brefs et sacrément carrés d'un auteur qu'onsuit, Frédéric Léal; c'est publié par les excellentes éditions de l'Attente: Le Peigne-Rose, Le Peigne-Noir, In Terroir Gâteau et Mismatch, dont on se pourlèche les yeux à l'avance. On a auyssi beaucoup apprécié cette bande apposé sur l'un des 4, et qui dit, en roses capitakles: LISEZ LÉAL. Ça a le mérite d'être clair, et ce n'est pas un ordre, c'est une invitation. Sur ce, je me permets de disparaître jusqu'au… allez,, soyons optimiste, 14 mai (46 balais ce jour-là – je penserai à tous les tennismen retraités depuis belle lurette), histoire de cravacher l'étalon Pynchon et quelques autres mammifères traductifères exigeants (Berberian, Vikram Seth…). Mais le WiFi m'aidera peut-être à revenir à la charge, qui sait… (Et, oui, je sais, y a le Bolaño, mais j'attends d'avoir le temps pour trouver le temps de lui donner du temps, if you see what I mean…) Sinon, pour ceux qui ont le temps d'exploser en mineur, il y a… Ω.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire