mardi 29 mars 2011

Un bon coup de Gourdon

 





















Un décès qu'on n'avait pas relevé, faute d'être un écumoir à nécro. Heureusement qu'on va régulièrement voir les lapins fantoches de Cram sur son indispensable site Dans le pli. Et là, on apprend que Michel Gourdon est mort – ce qu'apparemment Wikipédia ne sait pas encore. Oui, Gourdon, l'homme aux milliers de couvertures montrant des naïades plus que découvertes. Pilier du Fleuve Noir, des Presses de la cité. Réaliste à la pâte tantôt torride, tantôt guimauve, mais bien reconnaissable. Responsable très certainement de soixante-neuf pour cent des érections pré-adolescentes entre 1950 et 1968. Avec ses modèles qui très souvent toisent le lecteur. Ses truands, ses flics. Ses cadrages souvent surprenants. Sa célèbre signature soulignée. Ses giclées de sang qui ne tachent pas. Tout un peuple lui survit, dans les boîtes de bouquinistes, les cartons des vide-greniers, sur les étagères des libraires, dans les yeux, surtout.

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