mercredi 4 mars 2015

Une langue artistiquement plongée dans les parois d'une seringue

Inspirée librement d'une histoire vraie et basée sur des faits réels, la vie fait presque illusion. Nous aussi, d'ailleurs, alors même que, tels ces trains qui – paraît-il – en cachent d'autres, nous peinons à nous dissimuler nous-mêmes derrière notre ombre frangible. Quelle somme de quelle soustraction sommes-nous? Où gésir une fois chus? Muss es sein? Est-ce ainsi que les femmes vivent?

Toutes ces questions, ou presque, seront sans doute abordées demain soir à la libraire Charybde (129 rue de Charenton, 75012), où j'officierai en tant que libraire volant, ou libraire d'un soir, ou libraire itinérant quoique statique, bref, c'est demain soir jeudi 5 mars, et ça sera (je passe au futur même si tout ça est imminent, n'est-ce pas) à 19h30, il fera beau, un grand soleil d'avant-printemps éclairera la rue car la nature est belle même si le cœur nous fend, bref, je me lèverai tôt j’irai peut être faire un tour dans les marchés je sais ce que je vais faire je vais aller et venir plutôt gaie mais pas trop en chantant un peu de temps en temps mi fa pieta Masetto et puis je commencerai à m’habiller pour sortir presto non son piu forte je mettrai ce que j’ai de mieux comme chemise et pantalon, puis commencera la soirée, et j'aurai un peu plus d'une heure pour vous faire partager mon engouement, voire pour vous engouer – oh comme ce verbe manque à nos natures fiévreuses… – avec sept livres dont hélas je ne puis vous donner les titres puisque l'exercice entier repose sur un effet de surprise modéré – il est juste question de parler de livres – même si tout est possible – je pourrais très bien avoir entreposé mon dévolu sur la série des Oui-Oui et/ou un livre de cuisine signée Ginette Mathiot.

Allez, quelques indices pour vous inciter à vous engouer: Nous parlerons des maisons où écrire sans mourir vraiment, des voyages impossibles et indicibles, des ruptures qui donnent du vent aux semelles, des princes nus qui coulent dans les piscines, des films qui sculptent les existences qu'on n'a pas osées, d'une langue artistiquement plongée dans le cul et des parois de la seringue qu'on tapote.

(Un grand merci à Hugues Robert qui, en plus de lire mes livres, en parle superbement.)


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