dimanche 23 avril 2017

Aux urnes?


Ô, Zürn…

7 commentaires:

  1. Ah Unica....
    lire (ou relire) "mistAKE" (Ypsilon, 2008) (de même que "le blanc au point rouge", plus récent, 2011)

    pour les autres lisez "L'homme jasmin" qui est reparu dans l'imaginaire
    le livre des anagrammes (d'où le titre de Claro)
    "Le lit est mon refuge contre la vie"
    "La mort est le désir passionné de ma vie"
    et le plus fort c'est que ca marche en allemand et traduit en francais

    avec cette préface de Rike Felka (dans MistAKE)
    MistAKE se présente comme un mot qui pourrait en contenir plusieurs autres, en particulier quand on intègre en même temps plusieurs langues et leur dimension phonétique comme c’est le cas ici

    et surtout les dessins de Hans Bellmer découvert en 68 à strasourg (l'introduction au surréalistes, tout un programme

    RépondreSupprimer
  2. toujours de unica zurn (un que je ne connaissais pas)

    ROSEN MIT VIOLETTEM HERZ

    Hortensie reitet zum Olm

    Sie loht im Zorne, meutert
    Hœr’ Untier, Mimose lenzt
    Entrœte sie im Holzturm
    Lunte her, zittere im Moos
    Turmotter ziehe mein Los
    Immer zeitlose Totenuhr


    ROSE AU COEUR VIOLET

    Se vouer à toi ô cruel
    A toi, couleuvre rose
    O, vouloir être cause
    Couvre-toi, la rue ose

    Ouvre-toi, ô la sucrée

    Va où surréel côtoie
    O, l’oiseau crève-tour
    Vil os écœura route

    Cœur violé osa tuer

    Sœur à voile courte — écolier vous a outré

    Curé, où Eros t’a violé — où l’écu osera te voir
    Où verte coloriée sua — cou ouvert sera loi

    O rire sous le couteau
    Roses au cœur violet

    comme quoi il n'y a besoin que d'un nombre restreint de lettres pour écrire la bibliothèque de babel


    RépondreSupprimer
  3. Ou encore, Oz, Ürnes !

    Jules

    RépondreSupprimer
  4. relisant Unica Zürn, et même lisant (ce que je n'avais pas fait auparavant)
    « Le blanc au point rouge » suivi de « En embuscade » traduit par Hélène Quiniou & Thomas Hippler (2011, Ypsilon, 80 p.), j'ai découvert ceci :

    le second texte "En embuscade" , donné ici en bilingue, est un texte anagrammatique assez surprenant. d'autant plus qu'il donne (enfin) la réponse à Pierre Senges qui se posait la question de ce qu'était devenu le capitaine Achab, après sa deuxième rencontre avec Moby Dick.
    Tout était déjà dans Unica Zürn.

    Donc « Le capitaine Achab embarque le harponneur indien sur son canot pour sa dernière chasse au cachalot blanc ». Jusque là, rien de bien nouveau. « Le capitaine Achab prend le harpon de la main du harponneur pour infliger un coup mortel à Moby Dick ». C’est bien le cachalot blanc, toujours pas de nouveauté. « Le canot se renverse et tous deux se noient. Le navire rentre au port sans capitaine » (« Das Schiff kehrt ohne Kapitän in den Hafen zurück », c’est marqué en toutes lettres). Quant à Achab « Il est immortel comme Moby Dick. Aucun d’eux ne sera délivré. L’hiver, les marins ne se lassent pas de raconter cette histoire ». Nous y voila, d’ailleurs plus bas dans la page, il est précisé « Rashomon est immortel comme Moby Dick, son esprit erre dans la forêt ». On passe encore volontiers sur la coopération avec Rashomon, C’est un peu comme Maciste contre Superman, mais version collage surréaliste Le texte est de 1963.

    C’est sans compter sur la suite. « Loin, loin, en Pologne, au bord du Dniepr, une petite fille est assise et pleure ». « Le capitaine Achab vient à passer, qui lui jette une grosse méduse sur les genoux ». Bon sang, mais c’est bien sûr. « Achab vit là, sur une épave vermoulue. Il s’est pris une phoque pour épouse. La phoque lui donne de nombreux cachalots blancs, fins et délicats. Achab haït ses enfants, insondablement »

    Et encore quelques pages plus loin « Le capitaine Achab et sa femme nagent au large du cap de Bonne Espérance et se laissent porter. Les yeux de la phoque sont d’un brun chaud et foncé et sa gorge est plaine de morsures. Sans arrêt elle doit donner naissance à des petits cachalots blancs Voilà la malédiction de Moby Dick ». Comme quoi voilà bien une histoire qui se termine bien.

    A transmettre donc sans délai à Pierre Senges
    d'autant plus que l'on arrive au mois de mai (pourquoi cette date ?)
    cela va être bientôt la sortie de "The Manhattan Project" de László Krasznahorkai
    (l'auteur entre autre de "Guerre & Guerre")

    he has been working on a novella inspired by a reading of Moby-Dick. Yet, as he follows in Herman Melville’s footsteps, a second book alongside the original novella took shape.

    donc de nouvelles aventures à prévoir pour le capitaine Achab

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. aux dernières nouvelles "The Manhattan Project" de László Krasznahorkai comportera bien quelques lignes sur Herman Melville
      mais je ne pense pas que l'on saura la fin de "Moby Dick"
      par contre il y sera question d'errance de l'auteur dans Manhattan
      à la recherche - et la rencontre - de trois alcooliques notoires
      Herman Melville, Malcolm Lowry et Lebbeus Woods, un architecte que Krasznahorkai a découvert au MOMA SP1 en 2015
      on ne peut donc que se réjouir

      Supprimer